One day, I wake up full of enthusiasm, ready to fight, as well-prepared as a gamer who has conquered all the side quests before facing the boss. I’m hungry. The world is my oyster. Another day, I struggle to open my eyes and feel bored before I even begin. On those days, the only true luxury is withdrawal. To be able to close off like the shells that completely cancel the futile noise of the world. Sisyphus on leave, toes unfurled, doing nothing, looking both inward and outward, letting the urgency of life come. He who knows the enemy and knows himself needs not to fear the result of a hundred battles.
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Un jour, je me réveille plein d’entrain, prêt au combat, aussi bien préparé qu’un gamer qui a conquis toutes les quêtes annexes avant d’aller affronter le boss. J’ai faim. Le monde est à moi.
Un autre, je peine à ouvrir l’œil, et éprouve un ennui profond avant même d’avoir commencé. Ces jours-là, le seul véritable luxe est le retrait. Pouvoir fermer les écoutilles telles deux carapaces qui viennent réduire à néant le vain bruit du monde. Sisyphe en RTT, les orteils en éventail, ne rien faire et regarder à l’intérieur comme à l’extérieur, laisser venir à soi l’urgence de vivre. Qui connaît l’autre et se connaît lui-même peut livrer cent batailles sans jamais être en péril.
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Until Dawn (2023)
65x81cm
Mixed techniques on canvas